samedi 26 juillet 2014

L'Arlésienne , sur Mezzo l'art total ..

L'Arlésienne , celle  qui occupe  tous les esprits  mais  qu'on  ne  voit  jamais  ;  c'est  d'abord  une  nouvelle   d'Alphonse   Daudet   dans  le recueil  des Lettres de  mon  Moulin , un classique   des enfants  de ma génération, où  l'on trouve également ,  le  secret de  Maitre  Cornille,  la Chèvre  de  monsieur   Seguin  ....Oh  ! l'émotion  inoubliable de ce dernier récit  :  "Elle  s'est  battue   toute  la  nuit  ,  et  au  petit matin  le  loup  l'a mangée  "  qui  tôt  dans  l'esprit  des enfants  fixe  le   prix de  la  liberté  . C'est en  fait un  peu  plus compliqué  car si  la  morale  veut  mettre en garde les enfants  contre les dangers  du  monde  exterieur   et insiter  sur  l'interet  qu'il y a   à  suivre les conseils des anciens  ,  est-il   raisonnable  de  demander  à  une petite  chèvre attachée   toute  la journée  dans  un  pré    de  renoncer  aux parfums des fleurs sauvages et   à  la clarté des étoiles la nuit  dans la montagne  ? 
Mais revenons  à  l'  Arlesienne   ......
Daudet  s'inspira pour   sa  nouvelle   d'un drame  familial  vécu par  un  de  ses amis  Fréderic  Mistral  .
L'histoire se  déroule  en  Provence  au  son des fifres et  des tambourin s :  un  jeune  homme   tombe  follement  amoureux  d'une  étrangère   à  sa  communauté qu'il  ne  retrouvera jamais ..L'amour déçu  tourne  à  l'obsession jusqu'à la mort .
De sa nouvelle  Daudet   ,  tira une  pièce  de  Théâtre   dont  Georges  Bizet  composa  la musique. plus tard  Bizet  en  fit  une  suite  pour  orchestre   dont les thèmes sont  devenus si  célèbres .

La Compagnie   Roland  Petit  en  fit  un  ballet   .
La chaine  de  TV  Mezzo  a diffusé   sa représentation  de   2010 dans une  somptueuse  interpretation  chorégraphique  où  Jeremie Belingard   incarne  frédéric  et   Eleonora Abbagnato  , Vivette, deux grands talents  et   en particulier  un  Frederic  poussant  à ses limites extrèmes l'expression  choregraphique  . Vivette est   tout  de  grâce  et  amour,  et   Frederic  d'une passion  absolue  .
La  mise  en  scène   était  très sobre   , minimaliste, mais la peinture   se  trouvait  au rendez-vous  de cette soirée  exceptionnelle   avec  en   fond de  décor  cette idée de la Provence  que nous ont  transmise Cézanne   ou   Van Goh , mais aussi   Courbet et son  célèbre autoportrait  qu'on  retrouve   à  mon  avis  délibérément   et  magistralement  exploité  dans  la ressemblance   de  Jerémie Belingard  dévoré  par  sa passion .

Les  vidéos  sur  Youtube   ne sont pas extraordinaires  . on  perd  notamment   les prouesses chorégraphiques du danseur  dont  les  jambes sont malheureusement  fondues  dans l'obscurité  du  décor du dernier acte .  Mais elles ont  le mérite  d'exister  et  je  remercie celui  qui  nous permet    en  les postant  de   revivre  ce spectacle  encore  et  encore .

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