dimanche 27 mars 2011

Camélias, Verlaine, mon reve familier, El noi de la mare - Eduardo Sainz de la Maza


Mon rêve familier
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue , et que j'aime , et qui m'aime
Et qui n'est , chaque fois ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre , et m'aime et me comprend.

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Car elle me comprend, et mon coeur, transparent
Pour elle seule , hélas ! cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.

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Est-elle brune, blonde ou rousse ? _ Je l'ignore .
Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la Vie exila .

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Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues .

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(Verlaine , Poèmes Saturniens, Mélancholia )


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